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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 2 Chroniques 2 ; 1 Jean 2 ; Nahoum 1 ; Luc 17

Des deux passages proposés à la méditation de ce jour, je tire deux aspects du jugement.

Nahoum 1 nous apprend que la promesse divine de jugement contre les auteurs du mal, avec leur air triomphant, peut parfois être un encouragement. Tel est le résumé du thème de ce livre. Nahoum est appelé à prononcer le jugement contre l’Assyrie et sa capitale Ninive. Or, contrairement à Jonas, il n’est pas chargé de proclamer ce message aux Assyriens euxmêmes mais au peuple de l’alliance. C’est ce que l’on peut déduire de la manière dont Nahoum parle de Ninive à la troisième personne (v. 8). Lorsqu’il s’adresse directement à Ninive (p. ex. au v. 11), c’est par simple souci de rhétorique.

Au jugé, Nahoum a délivré ce message de la part de l’Éternel un peu après 722 avant notre ère, lorsque l’Assyrie détruisit Samarie, la capitale du royaume d’Israël, et déporta beaucoup de ses citoyens de marque. Les dix tribus du nord cessèrent ainsi d’exister en tant que nation. Cependant, les croyants fidèles parmi les personnes restées au pays et parmi les déportés,
sans parler des habitants de Juda qui observaient ces événements, avaient besoin de savoir que même si Dieu se servait de certaines nations pour châtier son peuple (cf. Ésaïe 10.5s), il n’avait pas pour autant cessé de régner ni de les appeler à rendre compte. « L’Éternel se venge de ses adversaires, il garde sa rigueur envers ses ennemis » (v. 2). « L’Éternel est bon, il est un abri
au jour de la détresse ; il prend soin de ceux qui se réfugient auprès de lui. Mais avec des flots qui débordent il détruira totalement cet endroit et il m poursuivra ses ennemis jusque dans les ténèbres » (v. 7-8). Très souvent, quand les croyants étaient opprimés par des régimes corrompus, ou lorsque des nations innocentes étaient anéanties par des nations brutales et puissantes, des paroles comme celles-ci ont soutenu les fidèles : Dieu est juste et il tiendra les oppresseurs violents pour responsables, quels que soient leur sensibilité politique, leur affiliation religieuse, leur race, leur système économique ou leur image publique.

Luc 17 contient cette parole mémorable : « Souvenez-vous de la femme de Loth » (v. 32 ; cf. Genèse 19.26). L’image pointe vers « le jour où le Fils de l’homme se révélera » (v. 30). Le jugement sera si soudain que la personne sur le toit de sa maison – où les gens prenaient le frais dans la brise du soir – ne pourra pas descendre les escaliers pour prendre quoi que ce soit avec elle. Elle devra courir d’un toit à l’autre et s’éloigner avant que le jugement ne frappe. L’image s’appuie évidemment sur l’architecture de Jérusalem au Ier siècle. Or, l’avertissement : « Souvenez-vous de la femme de Loth » et le verset qui suit s’associent pour montrer que le problème est l’hésitation à orienter son cœur dans la bonne direction. Ceux qui regardent en arrière avec nostalgie vers la Cité de Destruction et s’efforcent de s’attacher à ses attraits seront détruits avec eux. Alors, avancez résolument ! Amassez un trésor dans le ciel (Matthieu 6.19-21). Fixez votre regard sur la nouvelle Jérusalem.

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