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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 1 Samuel 15 ; Romains 13 ; Jérémie 52 ; Psaumes 31

L’appendice historique de la prophétie de Jérémie (Jérémie 52) donne un effet au livre tout entier. Sans lui, certains aspects resteraient flous ; ils seraient là, dans le corps du livre, mais ne bénéficieraient pas de l’extraordinaire éclairage que cet appendice projette sur eux.

Il faut d’abord faire quelques remarques concernant plusieurs détails historiques de ce récit. Il est surprenant qu’il ne mentionne pas les instructions de Neboukadnetsar pour la protection de Jérémie. En fait, l’intérêt ne se focalise pas sur les circonstances personnelles du prophète mais sur le mouvement historique dans son ensemble. Certains détails complètent le récit de 2 Rois 25, qui ne mentionne pas l’emprisonnement de Sédécias (v. 11). Seraya, le souverain-sacrificateur (v. 24), l’un des chefs qui furent mis à mort, était le petit-fils de Hilqiya (1 Chroniques 5.39-41), le souverain sacrificateur du temps de Josias, qui descendait d’Aaron. Le nombre des personnes transportées (v. 28-30) est sensiblement inférieur à celui indiqué dans 2 Rois 24. Il est possible que le récit des Rois inclue la totalité des exilés, alors que Jérémie ne mentionne que les hommes adultes ou d’un certain rang. Les divergences de dates constatées entre 2 Rois 25.8 et Jérémie 52 sont dues au fait que les Juifs et les Babyloniens ne comptaient pas les années de règne de la même manière. Évil-Merodak (v. 31 : Âmel-Marduk dans les sources babyloniennes), le fils de Neboukadnetsar, ne régna qu’un an (561-560 av. J.-C.). Les documents babyloniens confirment que Yehoyakîn fut parmi ceux qui profitèrent des largesses de l’empereur.

Ensuite, nous devons mettre en évidence les effets théologiques de la lecture de ce chapitre. Deux éléments dominent. 1° Les détails historiques rappellent au lecteur que tout ce que Jérémie avait prédit s’est accompli. L’absence de toute mention de Jérémie ne fait que renforcer ce fait : tout ce que Dieu avait dit qu’il ferait, il l’a fait. Le péché du peuple était persistant, pervers et minait la société, et Juda ne s’en est pas repenti. Loin d’attendrir le peuple, la menace du jugement que, dans sa grâce, le Seigneur a plusieurs fois repoussé, n’a fait qu’endurcir son cœur. Or, le jugement a fini par tomber (cf. 2 Pierre 3). 2° Les derniers versets du chapitre (v. 31-34) précisent que le roi davidique légitime fut finalement sorti de sa prison et traité avec égards pendant les dernières années de sa vie. Il n’est, certes, jamais retourné à Jérusalem ni ailleurs en Israël, mais le lecteur attentif ne peut s’empêcher de constater que le livre ne se termine pas sur une note de jugement. Il y a déjà une lueur d’espoir. Dieu n’a pas rejeté la dynastie davidique. Les premiers signes de l’accomplissement des promesses annoncées par Jérémie se profilent à l’horizon.

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