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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 1 Rois 14 ; Colossiens 1 ; Ézéchiel 44 ; Psaumes 97 – 98

Le livre anglican de La prière commune intitule le psaume 98 Cantate Domino (« Chantez à l’Éternel ») ; il est situé entre la lecture du soir d’un passage de l’Ancien Testament et sa contrepartie dans le Nouveau. Il déborde d’adoration enthousiaste et de joie.

Le psaume comporte trois strophes. La première (v. 1-3) célèbre le « salut » de Dieu (mentionné à chaque verset). Le terme avait une signification plus large que celle qui lui est attribuée aujourd’hui. Il inclut la victoire sur les ennemis : Dieu accomplit ce salut – ou victoire – « par sa droite et par son bras qui est saint » (v. 1). Il comprend aussi l’idée que nous rattachons à ce vocable : Dieu réconcilie des êtres humains avec lui-même et les transforme par sa grâce. Si Dieu « s’est souvenu de sa bienveillance et de sa fidélité envers la maison d’Israël » (v. 3), la glorieuse vérité est qu’il « a fait connaître son salut, il a révélé sa justice aux yeux des nations » (v. 2) ; « Toutes les extrémités de la terre ont vu le salut de notre Dieu » (v. 3). Il n’est donc pas surprenant que nous soyons invités à chanter à l’Éternel « un cantique nouveau » (v. 1). L’expression n’indique pas tant une composition originale écrite pour l’occasion qu’une réponse nouvelle aux compassions répandues sur nous.

La deuxième strophe (v. 4-6) répond à la première. Celle-ci célébrait le salut et la venue de l’Éternel avec puissance, la deuxième répond à chaque acte de Dieu par une adoration enthousiaste. À vrai dire, comme le salut parfait dont il est question ici attend sa pleine consommation, tous nos actes d’adoration anticipent cet événement final. Nous lançons « une clameur devant le roi, l’Éternel » (v. 6) comme un prélude et une annonce de l’instauration accomplie de son règne. Les instruments énumérés ici étaient régulièrement utilisés dans le service du Temple (cf. 1 Chroniques 16.5-6) ou
lors d’occasions festives comme l’accession d’un nouveau roi au trône (p. ex. 1 Rois 1.39).

Si la louange de la deuxième strophe est minutieusement ordonnée dans un chant orchestré, celle de la troisième (v. 7-9) n’est pas aussi finement organisée. Bien que non présentée sous une forme artistique, elle n’en est pas moins puissante. C’est l’univers tout entier qui célèbre maintenant la gloire de Dieu. Si de nombreux passages de l’Ancien Testament annoncent un vaste renouveau de la création (Psaumes 96.11-13 ; Ésaïe 2 ; 11 ; 55.11-12). Paul ajoute encore que cet accomplissement grandiose dépend de la transformation des êtres humains propre à la fin des temps : « Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise à la vanité – non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise – avec une espérance : cette même création sera libérée de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu » (Romains 8.19-21).

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