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Les mères font de bonnes missionnaires « court-terme »

Il y a quelques années, lors d’un voyage missionnaire avec une équipe de l’église, je me trouvais dans la file d’attente du service d’immigration. Alors que je remplissais le formulaire d’immigration, je tombais sur une liste qui m’était familière : « Cocher le secteur d’activité qui vous correspond. » Entre les cases « coiffeur » et « ressources humaines », je trouvais ce que je cherchais : « femme au foyer ».

A cours des sept dernières années, j’ai eu le privilège de participer à des « missions court-terme », alors que j’ai quatre jeunes enfants. J’ai remarqué que les femmes au foyer – ou les « ingénieurs domestiques », peu importe comment on les appelle – sont souvent spécialement équipées pour les « missions court-terme ».

Les mères font de bonnes missionnaires

Une mère active dans son église locale peut permettre de faire resplendir la gloire de Dieu lors d’un séjour missionnaire à court-terme. A travers le monde, le peuple de Dieu fait la même chose que les mères à la maison et ce, en communion avec d’autres chrétiens.

Les plus efficaces et les meilleurs membres d’une équipe sont ceux qui sont prêts à servir humblement, quel que soit le lieu où l’équipe missionnaire ou locale les appelle. Jour après jour, les mères font continuellement des tâches inconfortables ou qu’elles préfèreraient ne pas faire, mais qui sont nécessaires, comme nettoyer, changer les couches, soigner des plaies, faire la queue, … Dans le contexte interculturel des voyages missionnaires, une mère ayant une attitude disposée et volontaire est une bénédiction. Non seulement il est bon pour les équipes missionnaires d’inclure les mères, mais il est également bon pour les mères et leurs familles de participer à des projets à court terme.

Voici quatre raisons simples.

1) La mission affirme notre véritable identité

« Femme au foyer » est une facette de mon identité et de mon activité durant cette période de vie. En tant que mères, nous devrions toutefois rechercher des opportunités pour sortir de notre routine, en laquelle nous sommes tentées de trouver notre identité et notre but. Lors d’un voyage missionnaire à court terme, les facteurs sur lesquels nous nous appuyons inconsciemment par sécurité sont balayés. Certaines d’entre nous trouvent leur sécurité en se sentant indispensables à la maison : « Et s’ils ne survivent pas sans moi ? » Au contraire, d’autres peuvent craindre que tout aille bien sans elle : « Et s’ils n’avaient plus besoin de moi ? »

Le ressourcement spirituel vient du bonheur en Christ et du service rendu aux autres, en son nom.

Il est également tentant de penser que si nous faisons l’immense effort de quitter la maison, ce temps pourrait être plus bénéfique en vacances. Mais un renouveau spirituel ne vient pas de la quantité adéquate de temps pour « moi ». Le ressourcement spirituel vient du bonheur en Christ et du service rendu aux autres, en son nom.

Un voyage missionnaire est un moment pour se concentrer sur Christ et sur nos fondations solides en lui, et non sur notre manière d’éduquer nos enfants ou de tenir nos foyers. Nous grandissons spirituellement lorsque Dieu nous nourrit en-dehors de notre zone de confort maternel.

2) La mission encourage nos enfants

Nos enfants ont besoin de notre exemple de service envers les autres et pas seulement de notre service envers eux. Lors d’un récent voyage, ma fille de sept ans m’a envoyé un message pour me rappeler qu’elle priait pour moi. Mes enfants faisaient partie de l’équipe de prières. Ils me manquaient, mais je leur ai rappelé continuellement que c’était une joie de pouvoir servir Jésus de cette façon. Nous commençons à établir un exemple de service lorsqu’ils sont jeunes, afin qu’ils comprennent, en grandissant, que c’est la norme et non une exception.

3) La mission permet à d’autres de servir

Les mères pensent souvent que partir en voyage missionnaire embarrasserait d’autres personnes ou serait trop difficile à organiser. Il est vrai que la planification et la coordination sont des tâches énormes. Mais les familles et les églises prospèrent lorsqu’elles servent en réponse au grand Appel de Dieu à servir les nations (Matthieu 28. 18-20). Lors de chacun de mes voyages missionnaires, ma famille et mon église savaient qu’elles faisaient réellement partie du ministère..

Lorsque les membres des églises étrangères me demandaient comment je parvenais à quitter mes enfants, je leur répondais que mon mari et ma famille spirituelle de l’église s’occupaient d’eux, ce qui me permettait de venir. Ils me demandaient de transmettre leur reconnaissance puisqu’ils permettaient ma venue. Lorsqu’une mère part en voyage missionnaire, chaque personne qui aide à la maison devient partie intégrante du ministère.

4) La mission ouvre nos yeux

Les mères de jeunes enfants ont tendance à se concentrer sur les tâches et épreuves au jour le jour. Nous apprécions rarement les perspectives plus larges du travail de Dieu dans nos quartiers, notre pays, et autour du monde. Nous sommes trop occupées à essayer de rattraper notre retard et de dormir ! Nous nous contentons souvent de notre statu quo, essayant de faire en sorte que rien ne vienne perturber la routine bien équilibrée que nous avons mise en place pour notre famille. Mais nous avons besoin de nous éloigner pour adopter une perspective plus large. C’est l’un des résultats les plus importants des voyages missionnaires « court terme ». Cette expérience peut permettre de rétablir un objectif plus intentionnel, plus missionnel, et plus centré sur Christ dans notre éducation, mais aussi dans nos églises à notre retour.

J’étais récemment dans un pays fermé au christianisme jusqu’en 1991. Pratiquement tous les croyants rencontrés dans une église locale étaient des chrétiens de première génération. Après avoir discuté pendant un moment avec une femme, elle m’a montré une photo sur son téléphone d’une jeune femme qu’elle formait depuis un an. Puis, elle m’a fait rencontrer un ami qui était croyant depuis moins d’un an et qui suivait toutefois déjà quatre « nouveaux » chrétiens.

J’ai alors repensé à mes trente années de foi et j’ai pris conscience que j’avais été chrétienne depuis toujours ; mais ces femmes avaient fait le travail d’une vie en seulement quelques mois. J’étais fortement encouragée par leur exemple dans le ministère.

Réfléchissez-y !

Avec l’explosion d’opportunités de missions à court terme durant ces dernières années, la pensée de partir vous a certainement déjà traversé l’esprit. Maman, ne soyez pas trompées par vos peurs ou abusées par votre propre recherche de confort. Au contraire, reconnaissez que le Saint-Esprit vous appelle peut-être à considérer la possibilité de rejoindre une équipe. Dans ce contexte, nos âmes sont choyées par des voies que l’on ne peut prédéterminer.

Pasteurs, époux et amis, soyez volontaires et disponibles pour bénir les mères au foyer dans nos églises en les encourageant et en leur permettant de participer aux futurs voyages missionnaires à court terme de vos églises. Partant du principe que votre église prépare des séjours missionnaires à court terme de manière adéquate, les mères devraient considérer dans leurs prières la possibilité de rejoindre une équipe.

Note de l'éditeur : 

Article publié pour la première fois le 20 février 2020 sur evangile21.org

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