Tite Jour 2
Cet article est la suite de « Je voudrais changer mais je n’y arrive pas ! »
Il faut que je confesse quelque chose avant de commencer cet article. C’est que je suis nul en natation. Je suis méprisable.
Et je me rappelle quand j’étais petit, j’avais un maître-nageur qui longeait la piscine en me criant dessus : « Nage plus fort, disait-il : respire, tire plus les jambes, plus les bras, respire mieux ! »
Et moi ? Je coulais. Le maître-nageur ne faisait rien pour m’aider : il ne faisait que me crier dessus. C’était affreux. Je détestais la natation.
Mais souvent c’est comme cela qu’on pense à la vie chrétienne : c’est l’histoire de quelqu’un de plus fort que nous qui nous crie dessus sans rien faire pour nous aider.
Heureusement cela ne pourrait pas être plus loin de la réalité.
Dans le premier article de la série, nous avons vu dans Tite 2,11 que c’est la grâce de Dieu qui nous sauve : « En effet, la grâce de Dieu s’est révélée comme une source de salut pour tous les hommes. »
Et dans le verset suivant, nous apprenons que Dieu a un projet par sa grâce : sa grâce nous enseigne !
V12 « La grâce de Dieu nous enseigne à renoncer à une vie impie et aux convoitises de ce monde et à vivre dans le temps présent conformément à la sagesse, la justice et la piété. »
Le projet de Dieu, c’est que sa grâce nous transforme !
Ce n’est pas que nous changeons pour avoir l’amour de Dieu. Mais cet amour gratuit qu’il fait briller sur nous en Jésus nous transforme pour vivre une vie qui lui plaise.
La grâce de Dieu est comme un bon entraîneur de foot qui aime son équipe, qui prend soin de chaque membre. Et parce qu’il aime son équipe, il ne veut pas laisser chacun là où il est : son projet est de former des joueurs qui grandissent, de faire d’eux une équipe soudée et qui jouent ensemble avec joie et efficacité.
Le projet de Dieu dans sa grâce, c’est la même chose : ce n’est pas de nous laisser là où nous sommes, mais de nous changer en l’image de son Fils.
Mais voici le problème : très souvent je ne peux pas changer.
Même quand je veux changer, même quand je veux être plus comme Jésus, même quand je veux exercer une plus grande maîtrise de soi, même quand je veux être pur, même quand je veux vivre une vie remplie de belles œuvres, souvent je n’y arrive pas.
Alors cela nous amène à notre prochaine question : comment la grâce de Dieu nous change-t-elle ? Comment nous enseigne-t-elle ?
Est-ce que c’est comme ce fameux maître-nageur que la grâce de Dieu nous enseigne ? En nous balançant des instructions, en nous criant dessus : sois moins colérique, fais moins de crises de colère !
Souvent c’est comme cela que nous pensons au changement dans la vie chrétienne.
Mais heureusement, ce n’est pas comme cela !
Car cela serait inutile.
Pourquoi ?
Paul le dit au verset 12 : notre problème n’est pas que nous ne savons pas quoi faire. Notre problème,ce sont nos désirs, ce sont « les convoitises de ce monde », comme le dit Paul.
Réfléchis un peu à ta vie : pourquoi est-ce que tu t’enflammes de colère parfois lorsque ton enfant te désobéit ? Est-ce que c’est parce que tu ne sais pas que c’est mauvais ? Non ! C’est parce que ton désir pour le respect est trop grand. Alors dès que ton enfant te désobéit, tu t’ enflammes de colère.
Pourquoi cèdes-tu à la tentation sexuelle ? Est-ce parce que tu ne sais pas que ce n’est pas conforme à ce que Dieu veut ? Non ! C’est parce que ton désir pour ce sentiment ou cette expérience est trop grand. Alors tu cèdes.
Pourquoi n’arrives-tu pas à aimer faire de belles œuvres et à aimer les autres comme Jésus t’a aimé ? Souvent c’est parce que ton désir pour le confort et la sécurité est trop grand.
Quelqu’un qui te crie dessus est inutile.
Tu as besoin de quelqu’un pour changer tes désirs.
Et c’est cela que fait Jésus par sa grâce.
Le mot « enseigne » ici est le mot pour parler de l’éducation d’enfants ou de la formation.
La grâce ne nous transforme pas en nous balançant des instructions. Elle ne nous crie pas dessus. Elle nous change depuis l’intérieur.
Qu’est-ce qui se passe quand le soleil radieux du printemps brille sur les fleurs fermées ? Elles s’épanouissent sous sa lumière et sa chaleur. De même, le soleil radieux de la grâce de Dieu brille dans notre cœur pour nous transformer depuis l’intérieur.
Comment ?
C’est ce que nous allons voir plus en profondeur dans le dernier article de la série.
Mais pour l’instant, réfléchis encore à l’exemple de la colère .
Imagine que tu as un problème de colère. Tu es vite fâché quand les gens ne te respectent pas. Tu veux changer, tu veux vivre une vie qui glorifie Jésus dans ce domaine, mais tu n’y arrives pas. Comment la grâce peut-elle te changer ?
La grâce te montre que tu n’as pas besoin du respect des autres. Elle te dit que tu es déjà aimé et accepté et approuvé par Dieu. Et la grâce a pour but de captiver ton cœur pour Jésus afin que tu ne vives plus pour ton honneur, mais pour l’honneur de Jésus seul.
Et plus tu laisses le soleil de cette glorieuse vérité de la grâce briller sur toi, moins tu as besoin que les autres te respectent.
Quand la grâce de Dieu saisit ton cœur et que quelqu’un te parle mal, tu n’as plus besoin de t’enflammer de colère. Car la grâce te dit que Dieu t’aime et t’accepte. Et cela suffit !
Quand la grâce de Dieu remplit ta vision et que quelqu’un ne t’honore pas, tu n’as plus besoin d’être fâché, parce que la grâce de Dieu à l’œuvre en toi fait que tu ne vis plus pour ton honneur, mais pour l’honneur de ton précieux Sauveur.
Est-ce que tu veux être transformé ?
Ne compte pas sur les règles, ni sur tes propres forces, ni sur tes résolutions.
Mais rappelle-toi souvent la grâce de Dieu dans l’évangile. Fais-le tout au long de la journée. Lis sa parole et laisse ton cœur méditer tout au long de la journée sur tout ce que Dieu a fait pour nous en Christ et sur tout ce qu’il a pour nous en Christ. Demande à Dieu que par son Esprit ton cœur puisse être captivé par sa grâce.
Pourquoi ?
« Car la grâce de Dieu nous enseigne – nous transforme – pour renoncer à une vie impie et aux convoitises de ce monde et pour vivre dans le temps présent conformément à la sagesse, la justice et la piété. »
