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Après avoir défini l'Évangile à l'aide de huit mots, nous pouvons observer plusieurs vérités remarquables qui dévoilent un peu plus cet Évangile à nos yeux.

 

Cet Évangile est normalement diffusé par la proclamation

DA Carson

 

Cet Évangile, dit Paul, je vous l'ai «annoncé» (1 Co 15.1), avant de répéter : «je vous l'ai annoncé» (v. 2). Ce que les Corinthiens ont cru, c'est l'Évangile qui leur avait été prêché (v. 11). D'innombrables textes parlent de l'importance d'être sel et lumière, de faire du bien à tout le monde, principalement à ceux de la maison de Dieu, ou de rechercher le bien de la cité. Mais lorsqu'il est question de la diffusion de l'Évangile, la Bible souligne avec force que la bonne nouvelle doit être annoncée, proclamée, expliquée.

 

Cet Évangile se reçoit efficacement par une foi authentique et persévérante

 

«Je vous rappelle, frères, l'Évangile… par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous le retenez dans les termes où je vous l'ai annoncé; autrement, vous auriez cru en vain» (v. 1-2). La foi dans la Parole que Paul prêchait, dans l'Évangile, doit être de nature persévérante (voir aussi Co 1.22-23).

 

Cet Évangile se dévoile à celui qui s'humilie.

 

Comme Paul en témoigne, l'humilité, la gratitude, la dépendance de Christ, et la contrition sont les attitudes caractéristiques de celui qui s'est vraiment converti (1 Co 15.9-10). Lorsque l'Évangile fait son œuvre, l'expression «chrétien orgueilleux »' est une contradiction dans les termes; elle est impensable car l'Évangile ne se fait vraiment connaître qu'à celui qui s'humilie personnellement.

 

Cet Évangile se présente à juste titre comme la confession centrale de toute l'Eglise.

 

En plusieurs endroits de 1 Corinthiens, Paul rappelle à ses destinataires que l'église de Corinthe partage avec bien d'autres églises les mêmes doctrines et les mêmes pratiques (1 Co 4.17, 7.17, 11.16, 14.34). En 1 Corinthiens 15, Paul fait fréquemment allusion à ce qu'il prêche partout. Paul affirme avec vigueur que l'Évangile est la confession centrale de toute l'Église. Méfions-nous des églises qui se vantent d'être différentes de celles qui les ont précédées.

 

Cet Évangile progresse hardiment sous le règne contesté et la victoire inévitable de Jésus le roi.

 

Jésus est l'agent exclusif de la souveraineté de Dieu (Mt 28.20, Ph 2.9-11). Christ doit régner «jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds» (1 Co 15.25). Bien que contesté, son règne progresse. Un jour, le dernier ennemi, la mort, sera anéanti, et le règne provisoire de Christ prendra fin. Dieu sera tout en tous (15.28). La victoire de Jésus le roi est inéluctable.

 

Faisons le point

 

Voici un résultat surprenant de cette série d'article : l'Évangile est cognitif. Voilà ce qu'il fait comprendre, croire et ce à quoi il faut obéir; voilà ce qui est promis, enseigné, expliqué. Tout cela doit être dit, à voix haute et de façon répétée, dans une génération qui se trouve légèrement embarrassée en face du cognitif et du propositionnel.

L'Évangile se centre sur le message de ce que Dieu a accompli et continue d'accomplir, qui doit être présenté en vérités cognitives qu'il faut croire et auxquelles il faut obéir. Mais cet Evangile ne doit jamais rester une simple question de connaissances et de savoir. 1 Corinthiens montre constamment comment l'Évangile agit dans la transformation massive d'attitudes, de morales, de relations et d'interactions culturelles :

  • Dans les deux premiers chapitres, l'Évangile n'est pas seulement la sagesse de Dieu que le monde juge folie, mais également la puissance de Dieu que le monde juge faiblesse.
  • Dans les quatre premiers chapitres, Paul exprime sa peine devant les divisions au sein de l'Église de Corinthe. Paul démontre que cette attitude est une trahison de l'Évangile, une méconnaissance complète de la nature du leadership chrétien, une atteinte tragique et malheureuse portée à la place exclusive de Christ.
  • Le chapitre 4 montre d'une manière spectaculaire qu'il n'y a pas de place pour le triomphalisme dans l'Église de ceux qui ont été rachetés par le sang de Christ, dans l'Église dirigée par les apôtres qui sont l'objet du plus grand mépris.
  • Dans les chapitres 5 et 6, l'Évangile de Christ, l'Agneau pascal, ordonne aux croyants de se débarrasser de tout «levain» par l'exercice d'une discipline ecclésiastique devant un flagrant péché sexuel.
  • Là où l'Évangile triomphe, les relations sont transformées, au point qu'il devient impensable de traîner devant les tribunaux païens un frère avec lequel on a un différend.
  • Dans ce même contexte, les relations sexuelles illicites sont un déni de la seigneurie de Christ.
  • Au chapitre 7, les questions complexes relatives au mariage et au divorce sont abordées dans le contexte des priorités de l'Évangile.
  • Les chapitres 8 à 10 enseignent aux croyants comment se conduire dans la culture païenne environnante, en montrant en exemple l'apôtre Paul qui renonce joyeusement et volontairement à sa liberté pour favoriser le progrès de l'Évangile.
  • Dans 1 Corinthiens 11.2-16, les relations entre hommes et femmes s'inspirent non seulement des relations au sein de la Divinité mais également de ce que signifie vivre «dans le Seigneur» et donc dans l'Évangile.
  • La condamnation virulente des pratiques corinthiennes lors de la sainte cène (11.17) se fonde non seulement sur le manque de sensibilité et de compassion de certains chrétiens à l'égard de leurs frères et soeurs, mais également au refus général de prendre la croix au sérieux, et d'utiliser ce rite institué par Christ pour s'examiner eux-mêmes et se repentir.
  • La manière dont les croyants doivent exercer les charismes ou dons spirituels (1 Co 12-14) découle du fait que tous les croyants confessent que Jésus est Seigneur, qu'ils ont tous été baptisés dans l'Esprit pour former un seul corps et que la «voie» par excellence qui s'impose à tous sans exception est celle de l'amour.

Un christianisme qui ne produit pas des croyants patients et bons, mais des gens particulièrement jaloux, fiers et vantards, impitoyables, qui se mettent facilement en colère, gardent le souvenir des torts subis n'est pas un christianisme du tout. Paul a jugé nécessaire de souligner les effets de l'Évangile dans tous les domaines de la vie des Corinthiens. Faisons de même aujourd'hui, non en nous concentrant sans fin sur la périphérie dans un effort vain de paraître prophétique, mais en prêchant, en enseignant et en traduisant dans nos églises le glorieux Évangile de notre précieux Rédempteur.

Note éditoriale : il s'agit du résumé d'un article paru dans le Forum de Genève Vol 11-2,3,4. Reproduit avec autorisation.

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