Aidez TGC Évangile21 à équiper les croyants pour qu'ils restent fermement attachés à l'Évangile dans une culture qui change radicalement.

×
Parcourir

L’auteur le plus prolifique du protestantisme évangélique francophone nous a quitté pour rejoindre la patrie céleste le 6 avril 2018 à l’âge de 97 ans.

Il ne s’agit pas ici de résumer le parcours de vie d’Alfred Kuen, à ce propos, un site alimenté par sa fille Nelly Sinclair-Kuen, existe déjà ici. Je me contenterais donc simplement de relever 6 aspects marquants de sa vie dans le but de lui exprimer ma reconnaissance pour son exemple et pour saluer l’héritage qu’il nous a légué par ses nombreux ouvrages.

 

1. Un auteur prolifique

Quand on pense à M. Kuen, on pense d’abord à l’écrivain inlassable, auteur d’environ 90 livres, cela représente plus de 400 000 livres publiés en diverses langues. Deux dominantes ont marqué sa vie : la Bible et la vie d’Église.

Il était, en effet, un collectionneur de différentes versions de la Bible. C’est d’ailleurs ainsi que lui est venu l’idée, en mettant les textes en commun, de donner naissance à la version Parole Vivante. Il est aussi l’initiateur de la Bible dans la version du Semeur et des notes de la Bible d’étude.

Les questions concrètes liées à la vie d’Église, qui sont confirmées par ses expériences sur le terrain, le conduise à écrire abondamment sur ce thème. En témoigne son premier livre « Que tous soient un », ou encore « Je bâtirai mon Église ».

 

2. Un travailleur acharné et polyvalent

C’est dans le cadre familial, en Alsace, qu’il a appris le goût du travail. Il ne manquera par la suite aucun moment pour se procurer des livres et étudier. En parallèle de son engagement dans l’assemblée locale, il enseigne d’abord la littérature dans un collège, ensuite il devient professeur de musique dans un lycée, et enfin, il est maître formateur à l’École Normale de Strasbourg. Son engagement dans l´Église locale, ainsi que la rédaction de ses livres, prennent tout son temps libre. En 1947, il se marie avec Mimosa qui vivra à ses côtés et le soutiendra durant 43 ans, jusqu’à sa mort en 1990. C’est l’occasion de rappeler que son ministère n’aurait pas été possible sans le soutien de son épouse.

 

3. Un homme de paix au service de l’Église locale

Après la seconde guerre mondiale, à Strasbourg, il participe à la création de l’Eglise la Bonne Nouvelle, avec un groupe d’amis étudiants de l’Ecole normale. Il y joue un rôle important, comme ancien, prédicateur et enseignant durant 26 ans. Il intervient aussi comme médiateur dans des situations délicates. Sa nature irénique l’y prédispose. Son engagement au service de l’Église se prolongera par les nombreux livres qu’il a écrit sur ce sujet.

 

4. Un autodidacte

En 1944, il peut enfin suivre une formation biblique à l’institut Biblique Emmaüs à Vennes sur Lausanne qui ne durera que 4 mois et demi, mais cette expérience est fondatrice pour la suite de son parcours. Il n’aura par la suite de cesse d’étudier. En 2011, la Faculté libre de théologie évangélique (FLTE) de Vaux-sur-Seine lui a remis un doctorat honoris causa.

 

5. Un homme aux trois retraites !

Alors que M. Kuen atteint l’âge de la retraite comme enseignant, René Pache, directeur de l’Institut Emmaüs, l’invite à rejoindre le corps des enseignants. Il y enseignera durant 10 ans. Il prend une deuxième retraite comme directeur des éditions Emmaüs, puis il passera à une troisième retraite consacrée entièrement à l’écriture.

 

6. Un modèle enthousiaste

Il sera souvent éprouvé, notamment par un accident, par les périls durant la guerre, par le décès de son fils Daniel en 1977 et par la mort subite de son épouse en 1990. Mais toujours ils persévèrera, il poursuivra inlassablement sa course avec enthousiasme ! Il tirait certainement le secret de son enthousiasme de son verset préféré : « Vous avez tout pleinement en Christ » Col. 2.10.

EN VOIR PLUS
Chargement