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4 conseils pour prêcher des textes à fort contenu géographique

Les récits de l’Ancien Testament peuvent être passionnants. Prenez par exemple Josué. Le récit promène le lecteur d’épopée en épopée : Rahab la prostituée cache les deux espions, le Jourdain cesse de couler, puis les murs de Jéricho s’écroulent.

Mais avant l’achèvement du livre, 10 chapitres chargés de géographie semblent convertir un magnifique atlas en couleurs en un document Word. Le prédicateur est confronté à 63 versets de géographie dans le chapitre 15, avec des noms de lieux comme Hatsar-Shual, Bizjothja, Baala et Eltholad (Josué 15.28-30). Les pages à colorier dans les programmes de l’école du dimanche de nos enfants sautent généralement les longues listes de lieux. De nombreux prédicateurs le font également. Le soleil s’arrête en Josué 10, et peu après, la série de prédications textuelles s’arrête avec lui.

Les pages à colorier dans les programmes de l’école du dimanche de nos enfants sautent généralement les longues listes de lieux. De nombreux prédicateurs le font également.

Ce n’est pas seulement le livre de Josué qui contient des chapitres chargés de géographie. D’autres livres comme les Nombres, 1 et 2 Samuel, Ezéchiel et Néhémie sont remplis de noms de localités, de villes ainsi que d’itinéraires de voyage compliqués.

Il n’y a pas de doute que le fait de prêcher de la géographie peut être difficile. Voici quelques conseils pour aborder ces chapitres.

1. Dessinez les lieux avant de prêcher le livre.

La géographie peut se révéler le meilleur ami du prédicateur si vous savez vous en servir. Avant de prêcher sur un livre, prenez le temps de suivre le mouvement géographique de l’intrigue, de ville en ville, de montagne en montagne, et de lac en rive. Intégrez l’étude de la géographie dans votre étude habituelle.

Ceci peut être une tâche frustrante quand les 12 pages de cartes qui se trouvent à la fin de votre Bible d’étude ne montrent pas l’une des villes mentionnées dans votre passage. Certains logiciels bibliques ou certains sites internet peuvent vous faciliter grandement la tâche. Mais le fait de dessiner à la main les trajets géographiques avant de laisser faire cela à Logos peut être extrêmement utile dans la préparation d’un sermon. Tout comme vous vous êtes exercé à faire vos propres réflexions exégétiques avant de consulter des commentaires, prenez l’habitude d’étudier le terrain vous-même avant de vous servir d’un outil numérique.

2. Souvenez-vous des buts théologiques des textes à fort contenu géographique.

La théologie l’emporte toujours sur la géographie. Il est possible de se laisser trop prendre dans l’histoire et d’oublier l’importance théologique du texte. Dans Josué 15 :33–63, plus de 100 localités et villes sont nommées. Même le meilleur atlas biblique aura des difficultés à les situer ! Quand vous abordez de tels textes, vous devez vous demander non seulement « Où sont ces endroits ? », mais aussi « Quel est le point essentiel ? »

Josué 15 présente les frontières de l’héritage de Juda, les frontières de la bénédiction de Dieu. Chaque vallée, chaque montagne et chaque ville de cette liste nous dit ce qu’est la provision de Dieu pour cette tribu. Même s’il est facile de se perdre dans la carte détaillée, nous ne devrions pas manquer le trésor qui se niche parmi les détails. Au milieu du chapitre, nous trouvons le récit de la conquête héroïque faite par Othniel et les récompenses qu’il reçut en contrepartie (Josué 15 :13–19). Mais même cette grande victoire est tempérée par la remarque du narrateur que Juda ne s’est pas débarrassé des Jébusiens (Josué 15 :63). Malgré toutes les bénédictions, le chapitre se termine par un échec. Cela nous montre la nécessité d’un Sauveur qui soit meilleur que Josué et Othniel, d’un accomplissement plus permanent et plus complet des promesses de Dieu que la terre de Canaan.

3. Ne faites usage d’un soutien visuel que si cela renforce votre message.

Durant la plus grande partie de l’histoire de l’Église, très peu de personnes ont eu des cartes à la fin de leur Bible. Martin Luther n’a jamais abaissé un écran et tamisé les lumières pour projeter une carte indiquant la distance qui sépare Ramah de Bethléhem. Cela n’a pas empêché la Réforme d’avancer. Vous êtes en bonne compagnie si vous choisissez de prêcher sans carte ou support visuel.

Mais les aides visuelles peuvent améliorer un sermon si elles sont utilisées pour renforcer le point principal d’un passage biblique. Par exemple, visualiser les emplacements de Succoth, Etham et Pi-Hahiroth sur une carte peut aider les gens de votre église à comprendre que les Israélites, à cause de leur péché, ont parcouru un long chemin pour faire une courte distance.

4. Reliez la géographie du texte aux endroits que votre congrégation connaît.

Au lieu de dire : « La distance qui sépare Dan de Beersheba est de 240 km », ajoutez une couleur locale en disant : « La distance qui sépare Dan de Beersheba est approximativement la même que celle de Paris à Tours ». Un français hochera la tête en ayant compris. « Tyr était le Saint-Tropez de l’Ancien Monde » aura plus de saveur et sera une aide mentale plus utile que « Tyr était une riche cité maritime située au nord d’Israël ».

Abordez un texte à fort contenu géographique avec autant d’humilité que d’espoir. Ces textes ne sont pas toujours faciles à étudier ou à prêcher, mais ils font partie de la Parole de Dieu. Les prédicateurs doivent donc se soumettre à leur autorité et venir avec la volonté d’apprendre et de grandir (2 Tim. 3 :16-4 :5).

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