Dieu parle !

Les études comparatives contemporaines ont mis en évidence d’importants parallèles entre la prophétie dans l’Israël biblique et les pratiques du Proche-Orient ancien. Une étude des points de contact et de contraste entre les textes bibliques et les documents issus de la Mésopotamie et de l’ouest sémitique nous permettra de mieux comprendre les spécificités de la prophétie biblique.

Beaucoup de chrétiens attendent l’avènement d’une période de mille ans durant laquelle tous les juifs seront de retour au pays de Canaan et se convertiront. Dans quelle mesure cette attente correspond-elle aux perspectives développées par les prophètes de l’Ancien Testament ?

La prophétie contenu en Marc 13 et les textes parallèles de Matthieu et de Luc déploie une vision, à la fois riche et étonnante, de l'avenir. Mais de quel avenir ? Jésus annonce-t-il la fin de l'histoire présente et son retour ? Décrit-il plutôt, comme le soulignent bon nombre de spécialistes récents, la destruction de Jérusalem par les Romains en l'an 70 de notre ère ? Ou faut-il discerner dans ce discours des éléments des deux ? Plus largement, que montre ce passage sur les buts de la prophétie biblique et la manière dont elle fonctionne ? Quels avertissements et quelle espérance nous communique-t-il pour aujourd'hui ? C'est sur ces questions que la conférence de Donald Cobb veut se pencher.

Faut-il comprendre que, sous la nouvelle alliance, certaines prophéties n'ayant pas vocation à être intégrées au canon des Écritures puissent être faillibles et ainsi mêler le vrai et le faux ? Cette thèse de la faillibilité des prophéties de la nouvelle alliance, popularisée par le théologien charismatique baptiste calviniste Wayne Grudem, a depuis été largement relayée. Nous examinerons dans cette conférence les arguments avancés pour étayer cette thèse en nous intéressant particulièrement au cas des prophéties d'Agabus telle que rapportées par le livre des Actes.

Le « prophétisme huguenot » des 17 et 18 e siècles, sous le régime de la révocation de l’Edit du Nantes, compte assurément parmi les chapitres les plus surprenants et énigmatiques de l’histoire de l’Eglise. La vérité des faits et leur interprétation ont provoqué de vives polémiques et profondes divisions au sein du protestantisme français. Des puissants encouragements spirituels aux appels à la guerre sainte, le « prophétisme huguenot » laisse à la postérité un goût étrange où l’émerveillement se mêle à l’effroi.

Bien que la prophétie ait cessé, telle qu’elle était pratiquée dans le Nouveau Testament, elle comporte de nombreuses similitudes avec la prédication. Le but de cette intervention est de souligner ces similitudes, ainsi que les différences, et d’en tirer des applications pour notre pratique contemporaine. Nous verrons notamment que la « prédication prophétique » doit édifier, encourager, transpercer le cœur, sans pour autant envahir tout l’espace liturgique.

Les appels à être faire entendre une voix "prophétique" et à nous engager "prophétiquement" dans la société sont nombreux. Qu'est-ce qui fait la qualité prophétique d'une parole ou d'une action ? Dans cette conférence, Yannick Imbert propose de nous offrir quelques pistes de réflexion en dirigeant notre regard vers la venue du royaume.