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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Exode 2 ; Luc 5 ; Job 19 ; 1 Corinthiens 6

Les deux passages proposés à notre méditation sont liés de façon subtile.

La réponse de Job à Bildad (Job 19) est frappante par son côté passionné. C’est comme s’il voulait expliciter les tensions et les paradoxes de sa propre position. Sa réponse se résume en quatre points. 1° Job continue à réprimander ses tristes consolateurs pour leur manque total d’encouragement. Même s’il a « vraiment été dans l’erreur » (v. 4), leur rôle n’est pas de l’enfoncer. 2° Job dit clairement tout ce qu’il avait sous-entendu jusqu’ici : s’il souffre injustement et que Dieu est aux commandes de toutes choses, alors Dieu lui fait du tort (v. 6). Un chapelet de versets décrit de façon colorée la manière dont Dieu l’a renversé, a fermé toute issue, répandu des ténèbres sur ses sentiers. 3° Job fournit des descriptions imagées de ses souffrances : sa femme est lasse de son humeur et il est en charge à ses frères (v. 17, note de la Colombe).
Dans cette culture où les jeunes témoignent du respect aux aînés, il constate que même les enfants le méprisent. Sa santé n’est plus, ses amis les plus proches n’ont ni pitié ni compassion de lui. 4° Mais le plus étrange est que Job continue de faire confiance à Dieu. Dans un passage connu pour ses problèmes exégétiques (v. 25-27), Job affirme que son « proche parent rédempteur » vit. Il utilise le même mot qui décrit Booz dans le livre de Ruth (Ruth 2.20) et qui comporte ici probablement l’idée de « défenseur ». Malgré les preuves flagrantes de ses souffrances, il affirme que Dieu son défenseur vit et « qu’il se lèvera le dernier sur la terre » (à la lumière du verset suivant, cette parole est peut-être une référence eschatologique, toutefois elle peut aussi évoquer la fin des souffrances de Job et Dieu debout devant sa tombe). Job verra lui-même Dieu de ses propres yeux et, au plus profond de lui, son cœur soupire après ce moment.

Cet homme fait preuve d’une intégrité et d’une fidélité époustouflantes. Il refuse de « confesser », alors qu’il n’a rien à confesser ; en revanche, il ne cesse de reconnaître que Dieu seul est Dieu. Satan est en train de perdre son pari.

Il est intéressant de faire remarquer que Paul aussi invite les chrétiens de Corinthe à faire preuve d’une certaine intégrité (1 Corinthiens 6). Ce chapitre a de quoi attrister : certains chrétiens corinthiens faisaient fi de leur intégrité devant les tentations habituelles et par désir d’agir en accord avec la culture ambiante. Ils ne faisaient pas du tout face aux mêmes pressions que Job. Ils avaient besoin d’apprendre que les poursuites judiciaires entre chrétiens étaient déjà une défaite pour ceux qui voulaient gagner leur procès (v. 7). La liberté chrétienne ne doit jamais servir de prétexte pour vivre dans la licence, et les chrétiens doivent rechercher ce qui est bien en sachant que leur corps appartient à un autre (v. 12-20). Job savait déjà tout cela.

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